La Bourse de Paris a terminé jeudi en net recul (-1,06%), emportée par des craintes au sujet d’un durcissement monétaire aux États-Unis et d’un affaiblissement de l’économie chinoise.

L’indice CAC 40 a perdu 47,07 points à 4.405,17 points, dans un volume d’échanges moyen de 3,3 milliards d’euros. La veille, il avait reculé de 0,44%.

La cote parisienne a fléchi nettement dès les premiers échanges et n’a pas réussi à inverser la tendance ensuite.

« Il y a une tension sur le marché aujourd’hui qui est principalement liée à deux facteurs: le renforcement de l’hypothèse d’une remontée des taux directeurs américains et des chiffres médiocres en Chine », a résumé Frédéric Rozier, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée.

Selon le compte-rendu du dernier comité de politique monétaire de la banque centrale américaine publié mercredi soir, plusieurs membres de la Fed « ont estimé qu’il serait approprié de relever la cible des taux sur les fonds fédéraux assez vite ».

Ces minutes « augurent d’une remontée très rapide des taux d’intérêts et c’est un facteur de stress pour les marchés », a poursuivi M. Rozier en notant que les investisseurs étaient désormais de plus en plus nombreux à tabler sur un relèvement en décembre.

La publication jeudi, avant l’ouverture des marchés européens, d’un commerce extérieur chinois frappé par un net repli en septembre de ses exportations et importations, a également « semé le trouble sur la croissance chinoise, et par ricochet sur celle de l’économie mondiale », a-t-il souligné.

« Une première batterie de résultats américains fragiles » ainsi que « les questions autour du pétrole et des accords de l’Opep » (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ont également pesé sur la cote parisienne, a estimé M. Rozier.

Du côté des valeurs, les secteurs sensibles aux mouvements de marché ont pesé sur la cote à l’image des valeurs financières. Axa a perdu 3,47% à 20,04 euros, Société Générale 3,04% à 32,24 euros, Crédit Agricole 3,22% à 9,05 euros et BNP Paribas 2,90% à 46,94 euros.

Le secteur automobile n’a pas été épargné: Peugeot lâchait 2,27% à 12,90 euros, Renault 1,89% à 74,07 euros.

Vivendi a cédé 0,96% à 18,07 euros. Le groupe de médias italien Mediaset a demandé à la justice la mise sous séquestre de 3,5% du capital du groupe français, soit la part qui devait lui revenir en vertu d’un accord sur le bouquet de télévisions Premium, dénoncé par Vivendi.

Casino (-2,11% à 41,77 euros) ne profitait pas d’une progression de 6,7% de ses ventes au troisième trimestre.