Paru sur Boursorama.com
L’indice phare américain a été suspendu pendant 3 heures et 38 minutes mercredi. L’incident « technique » pourrait être lié à un problème de mise à jour du système.
L’événement est très inhabituel. Le NYSE – principale plate-forme boursière de New York, qui regroupe près de 14% des transactions boursières outre-Atlantique – a dû suspendre son activité pendant plus de 3h30 mercredi 8 juillet. Les échanges ont cessé entre 11h32 (17h32 à Paris) et 15h10 (21h10 heure française). En dépit de ce dysfonctionnement, la plus longue panne du genre qu’ait connue le NYSE, la Bourse de New York a continué à fonctionner, car les investisseurs utilisent plusieurs plateformes pour échanger des actions. Le Nasdaq, par exemple, n’a connu aucun problème. En cause ? Un « problème technique interne », dont la nature reste encore inconnue. Selon le président du NYSE, Tom Farley, le problème pourrait être lié à une mise à jour du système mais cela reste à confirmer. Sur « Bloomberg Television », il a souligné qu’il avait lui-même pris la décision de suspendre les échanges après avoir reçu des messages de clients selon lesquels ils constataient des anomalies dans le traitement de leurs ordres. « J’ai estimé qu’il n’y avait pas le niveau de confiance requis dans le fonctionnement de nos systèmes », a-t-il souligné. Les autorités américaines ont appuyé l’idée d’un problème accidentel, « rien n’indiquant, en l’état actuel des choses, que des acteurs malveillants soient impliqués dans ces questions techniques », selon la présidence américaine. Elle confirmait des déclarations semblables du département du ministère de la Sécurité intérieure (DHS). Dans le même sens, le département du Trésor, tout en faisant part de son attention à cette panne et sa résolution, a renvoyé la balle au gendarme boursier, la Securities and Exchange Commission (SEC), qui a elle-même dit « surveiller attentivement » la situation de concert avec le NYSE. Les dysfonctionnements du NYSE ont été d’autant plus remarqués qu’ils ont eu lieu le même jour qu’une panne touchant la première compagnie aérienne américaine, United Airlines, dont les avions ont été cloués au sol pendant plus d’une heure. Mais les deux évènements semblent avoir été une coïncidence. Sur le plan financier, la panne du NYSE n’a pas eu l’air d’avoir beaucoup d’effet sur l’orientation de la Bourse de New York, dont les indices les plus regardés, le Dow Jones Industrial Average et le S&P 500, ont continué à évoluer toute la journée. Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a perdu 1,47% à 17.515,42 points et le S&P 500 1,66% à 2.046,69 points, notamment affectés par la chute des marchés chinois. Le Nasdaq, l’indice vedette du groupe éponyme, a baissé de son côté de 1,75% à 4.909,76 points. « Actuellement, à peine plus de 15% des échanges se font sur le NYSE », a relevé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. « On a un acteur qui n’est plus central et qui a un problème technique. Ce qui est frappant c’est que ça montre à quel point le NYSE a perdu de sa prééminence. » « Il y a une dizaine (de plateformes) d’échanges. Il n’y a pas une seule action sur le NYSE qui n’est pas traitée ailleurs, il n’y a pas d’exclusivité », sauf en ce qui concerne les entrées en Bourse, a-t-il précisé. « On peut tout traiter sur le Nasdaq. » En août 2013, le Nasdaq avait lui-même dû interrompre plusieurs heures ses échanges, et avait, tout en assumant la responsabilité de cette interruption, fait état de problèmes issus du NYSE Arca, ancien ArcaEx, un système électronique géré par le NYSE parallèlement à sa principale plateforme. Néanmoins, le NYSE a précisé mercredi que les opérations du NYSE Arca n’avaient pas été affectées par l’interruption des échanges, et avaient fonctionné normalement.
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