Paru sur boursorama.com
Après une semaine dominée par une décision monétaire de la Réserve fédérale (Fed), dont la modération a rassuré le marché, la Bourse de New York dispose du potentiel pour aller plus haut et battre des records. Au cours des cinq dernières séances, l’indice vedette Dow Jones Indutrial Average a gagné 2,13% à 18.127,65 points. Surtout le Nasdaq, à dominante technologique, en hausse de 3,18% depuis vendredi dernier, a fini la semaine à 5.026,42 points, tout proche de son record de clôture atteint le 10 mars 2000, à 5.048,52 points.
L’indice élargi Standard and Poor’s 500, le plus surveillé par les investisseurs, a lui avancé de 2,66% à 2.108,06 points. Comme le Nasdaq, le Dow Jones et le S&P 500 ne sont pas loin de leurs records de clôture, respectivement de 18.288,63 points et de 2.117,39 points, même s’ils représentent des seuils moins historiques puisqu’ils ont été franchis au début du mois. Après un début de semaine erratique, sur lequel planait la perspective d’une réunion de politique monétaire de la Fed, mardi et mercredi, les indices se sont nettement orientés en hausse après un « tour de passe-passe » de la banque centrale, selon les termes de Chris Low, de FTN Financial. Mr. Monopoly et Eric Nyman, vice-président de Hasbro, la firme qui produit le célèbre jeu de société créé il y exactement 80 ans, à la fermeture du Nasdaq à New York le 19 mars 2015 ( AFP / Timothy A. Clary ). Alors que les investisseurs redoutent une hausse précoce des taux d’intérêt de la Fed, qui retirerait
ainsi un précieux soutien à l’économie, l’institution a certes cessé de se dire « patiente » à ce sujet, mais a abaissé ses prévisions sur l’économie, sur la solidité de laquelle elle base ses décisions. « Cela a allégé l’anxiété du marché quant à une éventuelle hausse des taux en juin ou en septembre », a noté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management. « Certains investisseurs, qui s’étaient mis sur le côté, sont obligés de revenir en Bourse. » Plusieurs analystes s’accordent à dire qu’avec l’esprit plus libre, Wall Street, qui hésitait depuis le début du mois face à la crainte de titres trop valorisés, est désormais en mesure de se propulser à de nouveaux records. « Ce que je trouve rassurant, c’est que les petites capitalisations entrent dans le jeu et enregistrent de meilleures performances que le S&P 500, alors qu’elles étaient à la traîne l’an dernier, a jugé M. Cahill. « Cela se comprend, car elles sont surtout actives aux Etats-Unis, et donc moins exposées à la force du dollar. »
– L’immobilier et l’Iran –
Parmi les records potentiels, ce sont ceux du Nasdaq qui attireraient l’attention pour leur côté historique. La plupart des observateurs jugent que le secteur technologique, très présent dans l’indice, est bien plus solide qu’à l’époque de sa bulle spéculative, qui avait explosé en 2000.
La semaine écoulée était déjà « sous le signe des technologies, avec le lancement d’une offre de télévision sur internet par Apple, et l’annonce de paiements sur messagerie par Facebook », a rappelé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. Apple a fait son entrée jeudi au sein de l’indice Dow Jones, « et son entrée a pour conséquence de renforcer le poids de la banque Goldman Sachs, ce qui fait que l’indice est de plus en plus dominé par les technologies et la finance, et porte de moins en moins bien son qualificatif d’industriel »,
a-t-il ajouté. Au niveau macroéconomique, même si rien ne devrait avoir l’importance de la décision de la Fed, les investisseurs surveilleront quelques indicateurs, dont, mardi, l’inflation. « On verra si elle a continué à baisser en février après avoir enregistré son premier déclin depuis 2009 le mois précédent », a mis en avant M. Low. Pour M. Volokhine, en plus d’un chiffre mercredi sur les commandes de biens durables, ce sont les statistiques sur les ventes de maisons anciennes et neuves, respectivement lundi et mardi, qui seront les plus importantes. « Cette semaine, deux groupes du secteur immobilier, Lennar et KB Homes, ont publié des résultats formidables, alors que depuis plusieurs mois, les statistiques sont décevantes », a-t-il expliqué. « On va voir s’il y a un rattrapage. » Enfin, sur le plan géopolitique, « l’événement de la semaine, ce serait un accord entre les grandes puissances et l’Iran, ce qui signifierait une levée des sanctions, une reprise des exportations pétrolières iraniennes, une pression énorme sur les cours du pétrole et donc sur le secteur de l’énergie », a-t-il prévenu.
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