Paru sur Boursorama.com
Wall Street va de nouveau surveiller l’attitude de la Réserve fédérale (Fed) et la situation grecque, après une semaine optimiste, notamment grâce à des résultats d’entreprises rassurants, qui s’est conclue sur un record du S&P 500.
Au cours des cinq dernières séances, le Standard & Poor’s 500, un indice élargi très surveillé par les investisseurs, a pris 2,02% à 2.096,99 points. Son précédent record datait du 29 décembre, quand il avait atteint 2.090,57 points.
L’indice Dow Jones Industrial Average a avancé de 1,09% à 18.019,35 points, proche de son record de 18.053,71 points, aussi atteint le 29 décembre.
Porté par l’essor du groupe informatique Apple, première entreprise américaine à dépasser les 700 milliards de dollars de valorisation boursière, le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 3,15% à 4.893,84 points, son plus haut niveau en quinze ans.
« Pour un investisseur américain, il y a actuellement trois préoccupations: la croissance mondiale, les cours de l’énergie et le renforcement du dollar » et ses possibles effets négatifs sur les exportateurs, a énuméré Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. « Or, on a été rassurés sur les trois. »
Même si les prix du pétrole ont violemment fluctué, ils terminent la semaine à un niveau équivalent à celui de vendredi dernier, à environ 52 dollars le baril, tandis que des chiffres rassurants sur la croissance de la zone euro, un peu meilleure que prévu au dernier trimestre, ont été publiés en fin de semaine.
De plus, « on a eu des résultats d’entreprises bien accueillis, comme Cisco et Coca-Cola, qui ont rassuré les investisseurs sur la solidité de l’économie américaine et les conséquences de la force du dollar », a noté Gregori Volokhine.
Après un début décevant, « la saison des résultats s’est plutôt bien passé », a résumé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. « Ce n’était pas exceptionnellement bon, mais pas trop mauvais non plus. Maintenant qu’elle s’achève, on va se concentrer sur les indicateurs économiques et l’évolution des discussions entre la Grèce et ses partenaires européens. »
La semaine écoulée a été marquée par plusieurs rebondissements mais peu d’avancées concrètes dans le dialogue entre Athènes, où la gauche radicale veut profiter de son arrivée au pouvoir pour renégocier la dette du pays, et l’Union européenne, avant une nouvelle réunion de l’Eurogroupe lundi.
« Le marché est de plus en plus à l’aise avec la procédure en cours entre la Grèce et les responsables européens », a rapporté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management. « C’était une préoccupation très importante, et pour le moment les deux parties semblent être en bons termes et se diriger vers un accord. »
– Wal-Mart surveillé –
Aux Etats-Unis, où la semaine sera raccourcie par un jour férié lundi, les statistiques seront dominées par le secteur immobilier, avec mercredi les chiffres sur les mises en chantier et les permis de construire, et par un indice dit des indicateurs avancés, attendu jeudi et considéré comme annonciateur de l’évolution de l’économie.
Surtout, la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) publiera mercredi le compte-rendu des débats de sa dernière réunion de politique monétaire. La décision qui en avait découlé, le 28 janvier, était sans surprise, avec un maintien de ses taux proches de zéro, mais les investisseurs espèrent que le détail des discussions donnera des indices sur le calendrier que compte suivre la banque centrale.
« Est ce que la Fed est plus inquiète de la conjoncture internationale ou plus satisfaite du marché du travail américain ? », s’est interrogé Gregori Volokhine, en référence aux deux principaux élément sur lesquelles la Fed a dit se baser pour décider de sa politique.
« Les rendements des obligations américaines ont fortement remonté cette semaine », ce qui témoigne d’une baisse du marché de la dette, considéré comme un refuge, et laisse penser que « l’éventualité d’une remontée des taux de la Fed avant l’été, de plus en plus probable, n’est plus perçue comme un vent contraire », a-t-il noté.
Enfin, parmi les rares résultats d’entreprises encore attendus, ceux des supermarchés Wal-Mart, jeudi, « serviront de baromètre à la consommation américaine, en particulier pour les gens les moins favorisés, qui sont les plus sensibles à la baisse des cours de l’énergie », a conclu Gregori Volokhine.
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