Paru sur Boursorama.com
La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi (-0,68%), incapable de rebondir au lendemain d’un fort décrochage et toujours fragilisée par la baisse du pétrole et la situation politique en Grèce. L’indice CAC 40 a perdu 27,86 points à 4.083,50 points, signant une troisième séance de baisse consécutive, dans un volume d’échange nourri de 3,6 milliards d’euros. La veille, il avait chuté de 3,31%. Le marché parisien s’est montré très hésitant tout au long de la séance, s’inscrivant en hausse dans l’après-midi, avant de faiblir en fin de journée dans le sillage de Wall Street. « Le marché digère son recul de la veille, sans que les statistiques économiques ne lui permettent de se reprendre », observe Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée. « C’est surtout une journée de transition après le pire début d’année pour le marché depuis plusieurs années », indique-t-il. Les investisseurs ont été peu sensibles aux indicateurs du jour en zone euro où la croissance a un peu accéléré en décembre, mais a été révisé à la baisse, selon l’indice PMI. De même, les chiffres américains n’ont pas été encourageants avec une croissance de l’activité dans les services qui a ralenti plus que prévu en décembre selon l’indice ISM et un recul des commandes industrielles en novembre. « Les marchés ne s’intéressent qu’au pétrole et à la Grèce et devraient rester fragiles jusqu’aux élections grecques du 25 janvier », note M. Rozier, qui rappelle que le CAC 40 ne cède pas pour autant à la panique et se situe encore au-dessus des points bas de fin 2014. La baisse brutale du pétrole, qui s’installe sous le seuil psychologique des 50 dollars à New York, déstabilise les marchés mais « c’est toutefois, à court terme, certainement l’échéance électorale grecque qui provoque le plus d’inquiétudes », souligne Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque. La possible arrivée au pouvoir du parti anti-austérité Syriza fait craindre des négociations difficiles avec les créanciers de la Grèce, ravivant les interrogations autour d’une possible sortie du pays de la zone euro. Parmi les valeurs, CGG a pris 2,12% à 4,82 euros, les investisseurs accueillant favorablement un taux d’utilisation des navires stables au quatrième trimestre, malgré un abaissement de sa recommandation par UBS. Le secteur pétrolier a terminé en ordre dispersé, toujours affecté par la baisse du brut, à l’image de Total (-0,15% à 39,92 euros) et Technip (+1,37% à 47,58 euros). Les valeurs exposées au dollar ont continué de profiter de la faiblesse de l’euro, avec Airbus (+2,32% à 42,62 euros) et Safran (+0,69% à 51,30 euros). Ubisoft a profité (+3,19% à 15,51 euros) d’un relèvement de sa recommandation par JP Morgan. Les valeurs bancaires sont restées sous pression, en raison des incertitudes en Grèce. BNP Paribas a perdu 2,62% à 45,80 euros, Crédit Agricole 1,92% à 10,20 euros et Société Générale 1,78% à 33,18 euros.
Votre espace client
Connectez-vous avec MoneyPitch©
Participer aux prochaines web conférences
Le groupe Meeschaert organise régulièrement des évènements en ligne sur des sujets tels que l’actualité des marchés financiers, la finance responsable ou encore la finance au service des hommes.
Pour s’inscrire, cliquer ici.