Paru sur Boursorama.com
La Bourse de Paris s’est stabilisée jeudi (-0,05%), incapable de rebondir après trois jours de baisse, malgré la bonne tenue de Wall Street et après les résultats sans surprise du mégaprêt de la Banque centrale européenne (BCE). L’indice CAC 40 a perdu 2,05 points à 4.225,86 points, dans un volume d’échanges assez nourri de 3,8 milliards d’euros. La veille, il avait perdu 0,84%. Parmi les autres marchés européens, Francfort a pris 0,64% mais Londres a perdu 0,59%. Par ailleurs, l’Eurostoxx 50 a gagné 0,26%. Le marché parisien, qui a été très hésitant, n’a pas réussi à relever la tête malgré une hausse en fin de journée, après une série de trois séances de baisse, lors desquelles il a perdu au total 4,3%. Le marché a tenté de se reprendre « après avoir enchaîné plusieurs séances très négatives », profitant brièvement de la bonne orientation des indices américains, souligne Guillaume Garabédian, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privé. Wall Street allait de l’avant, après des indicateurs américains de bonne facture puisque les inscriptions hebdomadaires au chômage ont légèrement reculé et les ventes de détail ont fait un bond en novembre. Pour le reste, du point de vue macroéconomique il n’y a « rien de nouveau », signale M. Garabédian, avec des chiffres d’inflation toujours faibles en Allemagne et en France. Le principal événement du jour n’a de son côté pas eu beaucoup d’impact. Lors de sa deuxième opération de prêts ciblés (TLTRO), la Banque centrale européenne (BCE) a prêté près de 130 milliards aux banques. Ce montant est très légèrement inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient pour la plupart sur une demande d’environ 150 milliards d’euros alors que les résultats de la première opération du même type à la mi-septembre avaient déjà déçu. « Cette opération n’a comporté aucune surprise », selon M. Garabédian, si ce n’est que « cela rend plus probable et plus nécessaire une nouvelle action de la BCE ». Les investisseurs s’attendent en effet à ce que la BCE élargisse son programme de rachats d’actifs début 2015 afin de tenir son objectif de gonfler son bilan pour lutter contre la déflation. Par ailleurs, le marché va rester attentif à la situation politique en Grèce, qui « est un peu une épée de Damoclès », rappelle M. Garabédian, alors que l’élection présidentielle anticipée dans le pays se tient la semaine prochaine. Plus généralement, « les inquiétudes sont foison en cette fin d’année: la politique monétaire ne donne pas de direction précise au marché, la crise de la dette souveraine ressurgit via l’intermédiaire de la Grèce, et la crainte d’une faible croissance mondiale en 2015 se profile », analyse Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque. Parmi les valeurs, Technip a grimpé (+3,03% à 48,42 euros), les investisseurs jugeant préférable que le groupe ne rachète pas CGG (-11,21% à 7,20 euros), dont le titre a dégringolé, sur fond d’interrogation sur cette éventuelle opération. Faurecia s’est repris (+2,18% à 29,94 euros)après avoir beaucoup baissé récemment.
Plusieurs poids lourds de la cote ont été recherchés avec Orange (+2,08% à 13,99 euros) et Sanofi (+1,51% à 75,18 euros). Les valeurs dépendantes de la conjoncture ont pâti des interrogations du marché sur la croissance mondiale, à l’image de Saint-Gobain (-1,70% à 32,96 euros) et ArcelorMittal (-1,37% à 9,13 euros). Airbus a continué de souffrir (-4,30% à 41,32 euros) après avoir lourdement chuté la veille, pénalisé par le report de livraison du premier exemplaire de l’A350-900 à Qatar Airways et des perspectives économiques sans faste annoncées par son patron Tom Enders mercredi. STMicroelectronics a perdu 0,72% à 6,05 euros après un abaissement de recommandation de la banque suisse UBS. En revanche, Beneteau a bénéficié (+7,84% à 12,24 euros) d’un relèvement de recommandation de Société Générale. Akka Technologies a profité (+1,39% à 28,39 euros) de l’annonce de l’acquisition du groupe allemand Auronik, spécialisé dans le secteur automobile. Enfin, Blue Solutions a bondi (+4,04% à 28,61 euros) alors que Bolloré a décroché un contrat de 10 à 40 millions d’euros auprès du syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF) et de la RATP pour la fourniture de premiers bus 100% électriques.
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